10 excuses pour ne pas s’impliquer dans l’association de parents de l’école!

Article de Parenthèse publié le 17 février 2023, dans la catégorie Sphère scolaire / Écoles

La participation active des parents au sein de l’association de parents d’élèves (APÉ) a beaucoup de retombées positives. Toutefois, certains mythes tenaces peuvent dissuader des parents de s’impliquer… Levons le voile sur la réalité derrière dix des excuses les plus invoquées pour ne pas s’impliquer!

Par Christine MacLeod
Paru en anglais dans The Squamish Chief le 3 septembre 2022
Traduit et adapté de l’anglais avec la permission de l’auteure

 

La réalité derrière 10 mythes qui dissuadent les parents de s’impliquer

 

Mythe no 1  « Je n’ai pas le temps… »

Bien des parents pensent que, s’ils se portent bénévoles pour une activité ou s’ils assistent à une réunion de l’APÉ, ils deviendront la cible de plein d’autres demandes et devront se mettre à faire beaucoup plus d’heures de bénévolat.

Réalité no 1 – C’est vous, comme parent, qui établissez les limites de votre engagement : « J’ai X heures pour faire du bénévolat par ____ (mois ou année) et je suis disponible _____ (le soir, les fins de semaine, le jour). »

 

Mythe no 2 « Je ne suis pas un·e leader. »

Les parents (en particulier les mères) ont souvent peine à s’imaginer comme leaders d’une équipe, et n’osent pas poser pas leur candidature quand vient le temps d’élire des personnes aux divers postes au sein de l’APÉ.

Réalité no 2 – En tant que parent, on élève une famille, on s’occupe de la maisonnée, on gère les relations entre plusieurs générations qui ont, souvent, des divergences d’opinions. On se sert donc quotidiennement d’habiletés propres à un·e leader, incluant la collaboration, la persuasion, l’organisation, la gestion du temps, l’établissement d’objectifs, la préparation d’un budget, l’atteinte d’un consensus, la négociation, l’écoute et le soutien, et bien d’autres.

 

Mythe no 3  « L’APÉ, c’est une clique qui dramatise tout! »

Certaines personnes croient que les associations de parents sont formées de gens qui ont tendance à « dramatiser » les choses (peut-être en raison du stéréotype de la mère élue au sein d’une APÉ que véhiculent bien des films et séries); et la plupart des gens préfèrent rester à l’écart d’une telle personne!

Réalité no 3 – Les tensions et le « drame » peuvent surgir quand les rôles ne sont pas bien définis, quand il manque soit d‘encadrement pour la saine discussion, soit de protocoles et procédures pour la résolution des problèmes associés à une dynamique de groupe. Toutefois, ces tensions sont évitées lorsqu’une APÉ élabore une vision commune et des processus collectifs pour assurer la saine gestion de ses activités.

 

Mythe no 4 « Les réunions d’APÉ sont inefficaces. » 

Beaucoup d’entre nous passons déjà trop de temps en réunions de travail pour devoir, en plus, participer à des rencontres d'APÉ mal organisées – qui ne commencent ni ne finissent à l’heure prévue, dont quelques personnes ont le monopole, où personne n’est responsable des différentes tâches, pour lesquelles il n’y a pas d’ordre du jour ni de suivis, etc.

Réalité no 4 – Des procédures claires et acceptées ainsi qu’une bonne organisation préalable assurent l’efficacité des réunions. L’ordre du jour doit être distribué à l’avance, et quelqu’un doit être responsable d’assurer qu’il est suivi et respecté. Quant au procès-verbal, il doit être transmis dans un délai raisonnable. Pour chaque action ou suivi, il faut assigner une personne responsable, fixer une échéance et consigner les détails.

 

Mythe no 5  « J’ai l’impression de nager dans le chaos tous les soirs à la maison. Les devoirs et l’heure du coucher coïncident avec les réunions d’APÉ, et je ne peux rajouter quoi que ce soit à mon horaire de la soirée. »

Réalité no 5 – Les réunions d’APÉ prennent une heure et demie ou deux heures une fois par mois, et leurs dates pour toute l’année scolaire sont annoncées en septembre. On peut ainsi les mettre à notre agenda bien à l’avance, et se relayer – un parent ira un mois, et l’autre parent le mois suivant. S’il ne nous est pas possible d’y assister malgré tout, on peut trouver d’autres façons de donner de notre temps. Au fond, il suffit d’un peu de créativité!

 

Mythe no 6  « L’APÉ, c’est pour les mères, pas pour les pères. »

Réalité no 6 – Nous sommes en 2023… alors mettons fin au stéréotype datant des années 1950 où les mamans organisaient des ventes de petits gâteaux. Les APÉ s’impliquent dans la stratégie, les collectes de fonds, l’organisation des affaires de l’association, et bien plus. Nous avons besoin de la voix et des habiletés des mères et des pères. S’il n’y a que des mères au sein de l’APÉ, qui parlera au nom des pères?

 

Mythe no 7 « Qu’est-ce qu’une APÉ, au juste? »

Réalité no 7 – Consultez le procès-verbal, l’ordre du jour et les décisions prises lors des dernières réunions de l’APÉ, sur le site Web de l’école ou dans les dossiers infonuagiques de l’APÉ. Vous risquez d’être impressionné par l’ampleur de ce que l’APÉ accomplit.

 

Mythe no 8  « Je maîtrise à peine l’essentiel. Je suis incapable de gérer plus de complexité dans ma vie, encore moins si mon implication demande de plus en plus de temps! » (phobie de l’engagement)

Réalité no 8 – Si nous attendions toujours d’être en pleine maîtrise, ou que quelque chose de mieux arrive, rien n’arriverait. Rappelons-nous de la réalité no 1 (J’en ai, du temps;  il s’agit d’établir mes propres limites) et de la réalité no 4 (Les réunions peuvent être efficaces lorsque des personnes sont responsables de l’assurer). Il n’y a donc aucune raison pour ne pas s’engager.

 

Mythe no 9  « Quelqu’un d’autre s’en occupera, comme toujours. »

Réalité no 9 – À Squamish, les bénévoles qui aident pour toutes les causes, les différents groupes et les événements proviennent toujours du même petit cercle. Ces mêmes personnes font tellement de bénévolat qu’elles s’épuisent. Le recrutement d’autres bénévoles enthousiastes dans tous les secteurs, en commençant par les écoles, permettrait de générer et de partager des idées, de même que découvrir et faire connaître davantage d’occasions de croissance.

 

Mythe no 10  « Je ne peux pas vraiment faire de différence dans un environnement comme la communauté scolaire. »

Réalité no 10 – Mais oui, cher parent, vous le pouvez assurément! Ne laissez pas cette perception, ou les neuf autres, vous dissuader de vous joindre à l’APÉ!

 

Christine McLeod est un parent impliqué et une bénévole communautaire vivant à Squamish. Depuis 10 ans, elle a été active au sein de l’APÉ de l’école Les Aiglons, ainsi que des Parent Advisory Councils des écoles Don Ross Middle School et Howe Sound Secondary.