Historique

C'est en 1977, soit près de cent ans après avoir établi un système d’éducation public, que le gouvernement de la Colombie-Britannique accorde aux francophones le droit à l’instruction en français.

Ce qu'on appelait alors le « Programme cadre de français » commence deux ans plus tard, avec 232 élèves dans neuf programmes sous la juridiction des districts scolaires anglophones.

Fondée en 1979, l'Association des parents du Programme cadre de français (qui deviendra, par la suite, l'Association des parents francophones de la Colombie-Britannique et plus tard, la Fédération des parents francophones de Colombie-Britannique) a presque dix ans d’existence lorsqu’elle entame, en 1988, un premier recours juridique contre le gouvernement provincial dans le but d’obtenir le droit à la gestion du système d’éducation francophone.

Il faudra presque dix ans et deux recours juridiques pour que l'organisme représentant les parents francophones obtienne finalement l’établissement d'un Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) ayant la responsabilité de gérer le système d’éducation francophone sur tout le territoire de la province. La première école francophone publique et homogène de la Colombie-Britannique ouvre ses portes en 1983; il s’agit de l’école Anne-Hébert de Vancouver. Quinze ans plus tard, en mai 1998, le CSF devient propriétaire de sa première école, l’école des Deux-rives à Mission.

Reconnue comme porte-parole officiel des parents francophones de Colombie-Britannique tant par les gouvernements fédéral et provincial que par le CSF, la Fédération des parents continue de revendiquer auprès des instances décisionnelles dans le but de s'assurer que le système d'éducation francophone a les ressources nécessaires pour accomplir sa mission conformément à l’esprit de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés*. En outre, la Fédération des parents contribue au développement et au maintien d'un véritable partenariat entre les intervenants provinciaux dans le domaine de l'éducation francophone. Collaborant étroitement avec le CSF sur plusieurs plans, elle est membre de plusieurs comités, dont le Comité des partenaires en éducation francophone.

En 2010, la Fédération des parents francophones devient codemandeur, lorsque le CSF ainsi qu'un groupe de parents intentent une action juridique** pour obliger le gouvernement provincial à reconnaître ses devoirs constitutionnels et à lui donner les moyens de remplir ses obligations. La cause se rend jusqu'à la Cour suprême du Canada, qui l'entend le 26 septembre 2019.

L'année 2019 marque par ailleurs les 40 ans du mouvement provincial des parents francophones. Cet important jalon est souligné lors du 40e congrès annuel de la Fédération des parents, qui réunit des parents de partout en province et de nombreux partenaires de la communauté francophone de Colombie-Britannique.

Le 12 juin 2020, le jugement très attendu du plus haut tribunal du pays donne gain de cause au CSF et à la Fédération des parents. Ainsi, les efforts déployés par les deux institutions pendant les dix ans qu'aura duré cette cause juridique ont permis de prouver que les droits à l’éducation dans la langue de la minorité étaient enfreints par la Colombie-Britannique, et qu’ils devront dorénavant être respectés.

 

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* Pour en savoir davantage sur l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés : https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/services/comment-droits-proteges/guide-charte-canadienne-droits-libertes.html

** Pour accéder au microsite Web consacré à la cause juridique : causejuridique.csf.bc.ca

Pour consulter l’article 5 de la Loi scolaire de la C.-B., qui porte sur la langue d’instruction : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/colombiebrit-loi-scolaire.htm

Pour connaître toutes les écoles actuelles du CSF : www.csf.bc.ca/ecoles