Congrès 2020 en mode virtuel : retour sur les ateliers

Article de Parenthèse publié le 9 décembre 2020, dans la catégorie Congrès annuel

Trois ateliers portant sur des thématiques d'actualité pour les parents ont été offerts en ligne dans le cadre du congrès annuel de la Fédération des parents francophones.

 

Les retombées du jugement de la Cour suprême du Canada pour nos communautés

Présenté le 22 novembre 2020, le premier atelier était animé par Mark Power de la firme Juristes Power, qui a constitué et dirigé l’équipe juridique ayant mené à terme la cause pour l’éducation en langue française en Colombie-Britannique.

Maître Power a d’abord brossé un bref historique de l’éducation en français dans notre province, rappelant de plus certains faits saillants de l’histoire des francophones sur le territoire de la Colombie-Britannique. Saviez-vous que « jusqu’à ce que la ruée vers l’or de 1858 transforme radicalement la composition culturelle de la Colombie-Britannique, le français était la langue non autochtone la plus parlée dans la région »?

Il a ensuite abordé les principaux éléments de la démarche juridique entreprise en 2010 et qui s’est conclue le 12 juin dernier, alors que la Cour suprême du Canada donnait gain de cause au Conseil scolaire francophone de la C.-B. (CSF), à la Fédération des parents et aux parents co-appelants. Le conférencier a d’ailleurs su vulgariser, pour les participantes et participants, les enjeux clés présentés devant le plus haut tribunal du pays – notamment, le fonctionnement de l’échelle variable, l’utilisation de l’article premier de la Charte canadienne des droits et libertés (la Charte) pour justifier une violation du droit à l’éducation, ainsi que l’octroi de dommages et intérêts pour une violation de la Charte. Il a poursuivi en traitant des conclusions de la Cour suprême du Canada.

Par la suite, maître Power a discuté des retombées potentielles de cette importante décision. Il a expliqué l’impact positif qu’auront les changements apportés au recensement prévu en 2021 en ce qui a trait à la planification de nos écoles, de même que l’enveloppe budgétaire distincte et à long terme accordée au CSF. Il a en outre parlé du processus immobilier du ministère de l’Éducation, qui fait en sorte qu’il faudra un certain temps avant que les enfreintes à l’article 23 de la Charte soient réparées dans les écoles du CSF.

À l’issue de sa présentation, maître Power a répondu à des questions posées par les participantes et participants, qui ont quitté cet atelier en ligne avec une compréhension accrue du jugement historique du 12 juin 2020.

 

(In)sécurité linguistique : au cœur du quotidien des jeunes et des parents

C’est dans une atmosphère des plus conviviales que s’est déroulé, le 28 novembre 2020, cet atelier offert par le Comité Sécurité linguistique, composé de Clémentine Creach, coordonnatrice de projets jeunesse au Conseil jeunesse francophone de la C.-B. (CJFCB), Suzanne Robillard, doctorante en sociolinguistique à l’Université d’Ottawa, ainsi que Geneviève Poitras et Antoine Laflamme, tous deux étudiants à l’école secondaire Jules-Verne à Vancouver.

Créé en 2019 par le CJFCB, ce comité a pour mission de sensibiliser la communauté francophone, dont bien sûr les parents, aux enjeux liés à l’insécurité linguistique vécue par les jeunes.

Des outils de présentation interactifs ont facilité une réflexion sur le vécu personnel et familial des participantes et participants, et ont donné lieu à de riches échanges. Il a été question d’identité linguistique et culturelle, de la variation du français régional et standard, ainsi que des pratiques, habitudes ou comportements observés dans l’environnement francophone en Colombie-Britannique.

Les jeunes animateurs ont su guider les prises de conscience et ont partagé leur réalité avec cœur et transparence. Parions que les parents présents seront motivés à devenir des « agents de sécurisation linguistique » et à soutenir le français franco-colombien de leurs enfants.

  • À partir de janvier 2021, le Comité Sécurité linguistique pourra offrir cet atelier en ligne aux communautés qui le désirent. Pour en savoir davantage, votre association de parents est invitée à écrire à clementine@cjfcb.com.

 

Les levées de fonds en contexte de pandémie : une formation participative

La formatrice Éthel Côté, qui détient une expérience reconnue en mobilisation de ressources financières, a animé l'atelier qui a clos le congrès le 5 décembre 2020. Il s'agissait d'une séance interactive mettant de l’avant des pratiques, approches et outils de levée de fonds adaptés au milieu scolaire et préscolaire, et tenant compte des contraintes actuelles découlant de la pandémie de COVID-19.

Pendant l’atelier, les participantes et participants ont eu l’occasion de réfléchir sur les raisons de faire des levées de fonds et sur l’importance de bien définir leurs objectifs ainsi que les moyens de les atteindre. Après avoir mis en lumière les grands principes et concepts de la collecte de fonds, Mme Côté a encouragé les associations de parents à créer un « CV collectif », pour confirmer les compétences et talents présents dans leur communauté et la cause commune à ses membres, de même qu'à cerner des idées de financement qui les motivent et des stratégies pour les réaliser.

L’animatrice, qui a incité les parents présents à échanger sur leurs propres expériences tout au long de l’atelier, a de plus présenté plusieurs idées concrètes de collectes de fonds réalisables en mode virtuel. De plus, Mme Côté a abordé le sociofinancement, décrivant divers exemples de campagnes de ce type qui pourraient être menées par des associations de parents.

Bref, les participantes et participants à cet atelier ont pu non seulement partager leurs bonnes pratiques, mais aussi faire le plein d'idées aussi novatrices qu'inspirantes!